1er cours d'histoire [tous niveaux]

L

Citation :: Oh mais je sais que vous êtes des sorciers ! Certains plus brillants que d'autres, d'ailleurs... Mais rangez-moi ces baguettes immédiatement ! Ici, seuls les livres et les esprits seront les bienvenus. Le savoir sera notre seule et unique arme ! Et il va falloir travailler dur... Car je suis sûr que vous connaissez bien plus de sortilèges ou de noms de sucreries que de grands moments de notre chère Histoire ! Et que dire des enfants de moldus, perdus dans l'ignorance, qui devront encore ramer pour s'en sortir. Ramer dans l'as de moule ? N'est-ce pas comme ça qu'on dit chez vous ?

Bien... Je suis Régina Kroust, votre professeur d'Histoire Géographie, et provisoirement professeur principal de Cerconor, pour ceux qui ne me connaissent pas. Je ne veux pas forcément connaître votre nom, alors passons l'habituelle petite cérémonie de présentation qui ouvre chaque premier cours de l'année....

Taisez-vous donc au deuxième rang, bande d'imbécile...

Continuons donc... j'enseignerai l'Histoire... splendide matière n'est-ce pas ? Oh, ne cachez pas votre joie... J'ai donc lu votre programme, et je passerai les intitulés de mauviette du type « Chronologie et géographie rapide »... Sachez que rien n'est rapide dans l'histoire !
Je vous propose – enfin... proposer est sans doute un grand mot, puisque je ne laisse pas vraiment le choix – de commencer l'année directement avec notre chère Académie. L'Académie de Magie Beauxbâtons.

Vous croyez la connaître ? Connaissez-vous au moins ses fondateurs ?

Elle laissa un des élèves répondre... C'est qu'il fallait bien faire un peu de pédagogique...

Thynta avait tremblé en voyant l'espèce de vieille sorcière digne d'un conte de fée moldu assise derrière son poussièreux bureau.
Elle avait presque eu peur en entendant Régina Kroust parler pour la première fois. Puis elle avait fini par se dire que c'était en fin de compte une vieille mégère qui devait trouver cela amusant de faire peur à ses élèves.
Cependant, elle attendit quelques instants de voir si quelqu'un d'autre se manifestait pour répondre à sa question "Vous croyez la connaître ? Connaissez-vous au moins ses fondateurs ?"

Elle tourna discrètement les yeux vers les autres sorciers, qui avaient tous l'air de s'être avachis sur leur chaise. Elle songea alors qu'elle était peut-être la seule à trouver cette femme rigolote. Ce qui ne l'empêcha pas de respirer un bon coup avant d'oser répondre - elle avait feuilleté par chance quelques minutes avant d'aller en cours le chapitre sur les fondateurs de l'académie Beauxbâtons -.

Elle mit tout son courage pour lever un doigt assuré, qu ne tremblerait pas et qui ne passerait pas pour trop timide. Régina Kroust la fixa de son oeil gauche, l'autre étant caché part un bandeau de pirate qui inspirait de la peur mais aussi, dans le coeur de la jeune Cerconor fascinée de l'amusement, comme un trucage pour se rendre encore plus effrayante qu'elle ne l'était. Un simple geste du menton de la professeur donna la parole à la jeune fille qui se lança, d'une voix forte mais malgré tout chevrotante :

"L'académie à été fondée sur les vestiges de l'école de Magie Blanche, qu'avait ouvert Hélène de Beauxbâtons, en 1507 par Arzhul Cerconor, Lucrèce Falconia et Raphaël Loupocan."

La jeune fille hésita un instant à continuer ses explications, mais elle craint de se faire passer pour une "je sais tout". Elle se permit cependant de rajouter que " Ils étaient chacun directeur de grande école de sorcellerie et ont alors décidé de se réunir".
Puis elle attendit la réaction de Régina Kroust, avec l'angoisse d'avoir peut-être dit n'importe quoi...

Citation :: "Vous croyez la connaître ? Connaissez-vous au moins ses fondateurs ?"

Aaaah elle n'aimait d'ores et déjà pas cette matière ! Lena s'était faufilée au milieu de la classe, désirant disparaitre le plus possible dans la masse des élèves des trois maisons dont elle ne connaissait pas les trois quart. Super. Elle reconnu une cerconor juste devant elle qui venait de donner une réponse qui, selon ses souvenirs, était relativement juste, et la jeune bleue jugea qu'il n'était pas nécessaire qu'elle ajoute son grain de seul.

Elle soupira discrètement en s'efforçant de rester attentive, mais son esprit pourtant efficace ailleurs s'endormait à la vitesse d'un métronome; bien qu'elle parusse éveillée. L'enseignante était terrifiante, et limite sa phobie scolaire menaçait de pointer son nez si jamais elle s'énervait ! Mais elle devait se tenir... l'histoire ne la passionnait guère, pas pour son contenu, mais pour le format même de la matière : théoriquement pur, donc ennuyeux. Mais elle prenait des notes en silence elle attendrait la prochaine question histoire de voir si elle serait capable d'y répondre avec ses maigres connaissances de l'histoire sorcière...

Date d'inscription : 08/09/2011 Herbologie

L'atmosphère dans la salle était pesante, elle écrasait de tout son poids les élèves tapis derrière les bureaux. Les lourds rideaux noirs tiraient les mur vers le sol et confinaient l'espace dans une chaleur étouffante. Mais ce qui accentuait encore plus cette sensation était le regard glaciale de Mme Kroust, une lame d'acier gelée qui s'enfonçait dans le corps fiévreux des enfants. Bref en d'autres mots, Jules était très mal à l'aise dans cette salle de cours.

Lorsqu'elle parla son ton tranchant et cynique dissipa aussitôt la pression. Jules avait toujours apprécié les professeur un peu hautain qui méprise d'une façon publique les élèves. Cela se traduisait toujours par un ton sarcastique qui le faisait sourire. Il savait pertinemment que durant ces cours-ci il fallait se tenir à carreaux, mais il n'était pas un enfant dissipé et cela ne risquait pas vraiment de lui poser problème.

Il en avait connu un certain nombre de professeur comme ça dans le monde moldu, notamment une que tout le monde appelé la sorcière. Dans ce contexte-là ça ne pouvait pas tomber mieux, mais dans son école moldue c'était une insulte assez significative. Elle était sèche, méprisante, et froide. Pourtant au fur et à mesure des cours sans que son ton ni ses rides ne se soient détendus, une ambiance allègre s'était installé dans le rapport avec la classe. Au final c'était toujours comme ça, ils prennent un ton sévère pour se faire respecter dès les premiers jours, et puis à la fin de l'année ils dansent sur la table !

Son regard croisa l'oeil unique de Regina, et toutes ses suppositions s'évaporèrent. Il restait tout de même une flamme maline, un feu méchant dans les yeux de cette mégère...

Des tignasses blondes, deux ou trois rousses ou rouges... Un peu de morve... Voilà le cocktail incontournable des élèves de l'Académie. Ça en piquait presque l’œil de Régina... L'autre était bien heureux de ne savoir voir. Il faut dire que de nos jours, les jeunes sorciers se prennent pour des affreux moldus... Leur bouche ne sait faire que deux choses : imiter celle des carpes, ou bien mâcher du chauves-in-gomme. Et dans tout ça, aucune main ne s'était levée...
Ah si ! Là bas au fond. Et elle portait un écusson rouge sur sa poitrine. Régina esquissa, pendant une seconde, un sourire qui malheureusement ressemblait à une petite grimace de douleur...
Elle tendit le menton pour donner la parole.

"L'académie à été fondée sur les vestiges de l'école de Magie Blanche, qu'avait ouvert Hélène de Beauxbâtons, en 1507 par Arzhul Cerconor, Lucrèce Falconia et Raphaël Loupocan."

Elle ne va pas se contenter de ça la cruche ?

" Ils étaient chacun directeur de grande école de sorcellerie et ont alors décidé de se réunir".

Bon elle nous apprenait pas grand chose la petite... Cerconor n'était plus la famille d'un temps...
Mais le professeur Kroust considéra tout de même le courage d'avoir répondu en première à sa question.

Citation :: « Et bien... Si nous voulions être flemmards ou minimalistes c'est parfait... Mais cela reste tout de même vrai... Alors j'accorde 5 points à Cerconor.

L'académie a été originellement fondée par Hélène de Beauxbâtons.
Au quatorzième siècle – elle écrivit à la craie un grand XIV – vous voyez cela veut dire quaaa-torze ! Ce sont des chiffres rooo-mains... C'est donc dans les années mille-deux-cents... A' la toute fin à vrai dire... Puisque les historiens estiment que ce qui était alors appelé « L’école de magie blanche et des charmes de Beauxbâtons » fut fondé entre 1285 et 1299... Oh c'était une école toute différente de la nôtre... Il n'y avait pas de familles différentes, les effectifs étaient très réduits et on y privilégiait les rapport de maître à élève... On y enseignait une magie désuète ! Faite de superstitions, très faible, presque complètement faussée... Régie par ce qu'on appelle – Régina ne pue s'empêcher de se moquer en un rire mécanique – la Magie Blanche ! La 'Mageia'...
Bref... Vous connaissez sûrement la fondatrice Hélène de Beauxbâtons... Vous savez... Cette femme grotesque... Vous n'avez aucune idée ? Mais si ! Et qui connait ses petits secrets ? Car elle n'a de rose que ses robes...

Elle avait encore tenté de crée la discussion... C'est qu'on s'embêtait fortement ici... Et en plus de ça ses os lui faisaient mal... Vivement la fin de l'heure...

La petite blonde avait eu très peur malgrès tout au début, mais tout de suite elle fut assez satisfaite : première intervention de sa part et elle faisait déjà gagner quelques points à son équipe !
Elle était aussi plutôt rassurée que la Kroust passe immédiatement à autre chose, parce qu'elle se sentait beaucoup moins capable de rebondir sur la remarque que la petite vieille venait de faire sur Hélène de Beauxbâtons "Vous n'avez aucune idée ? Mais si ! Et qui connait ses petits secrets ? Car elle n'a de rose que ses robes..." qui attendait à coup sûr une réponse !
Elle lança quelques regards alentours, estimant avoir fait son travail, priant aussi pour pas que Regina ne la réinterroge. Le professeur Kroust semblait mépriser la fondatrice de Beauxbâtons.

Elle réfléchit quand même... Elle savait que la grande Régente qui avait réparti chaque élève dans sa maison, était un portrait de Hélène de Beauxbâtons, maiss il ne lui semblait pas qu'elle était vêtu de rose... Peut-être que Régina Kroust se moquait de la magie blanche, comme sa vieille tante le faisait assez souvent, en disant que c'était réservé aux femmelettes, qui n'avait pas la trempe des vraies sorcières. N'empêche que sans cette femme, ni Thynta, ni Regina, ni personne ne serait là !

Plus les minutes passaient plus Lena s'ennuyait. Les fondateurs, elle l'avait lu récemment dans un des livres, mais elle était aussi ennuyée qu'intimidée par la vieille dame qui était leur professeur et qui avait tout de la méchante sorcière des contes de fées ou de Halloween -mais dans ce cas là n'était-elle pas un peu en avance sur le calendrier ? Mmm... problème sur lequel méditer plus tard - et elle avait une voix fort désagréable. Mais si elle lui faisait peur, la petite née moldue aux cheveux de feu restait fascinée par le personnage précisément inquiétant et insaisissable. Elle aboyait beaucoup, mais pour l'instant elle n'avait mordu personne, alors... mais elle n'aimait pas son ton moqueur sur les élèves. Lena connaissait les légendes moldues comme personne, elle connaissait donc bien les chiffres romains quand même ! ><

Son regard de gris perle se réveilla un peu en entendant le nom de Hélène de Beauxbâtons. Femme très mystérieuse dont on savait que fort peu de choses. Quitte à risquer une erreur, elle se devait de faire l'effort de participer au moins une fois dans le cours. Lena leva donc lentement et discrètement sa main, avant de répondre d'une voix douce, posée et discrète quand la parole lui fuit donnée :

- On ne connait pas grand chose de Hélène de Beauxbâtons, et c'est une des rares choses que l'on sait ! Il y a son portrait aussi qui nous répartit au tout début de l'année, et je ne sais pas mais... elle donnait l'impression d'être un peu... comment dire... galante vis à vis des hommes ? Et que certaines des pièces restantes de l'ancienne école sont encore enchantées et les plus mystérieuses de l'école. On dit aussi qu'elle a eu une très longue vie, plus que la normale... on ignore par contre ce qui a pu pousser à la fermeture de l'école. Enfin il me semble...

Famille : Falconia Date d'inscription : 05/09/2011 Métamorphose

Les lourds rideaux qui habillaient de sombre la salle de classe, rétrécissait la pièce, aidant à accentuer le sentiment étrange qu’éprouvait la jeune fille vis-à-vis de se cour, et sur tout de son professeur. C’était une femme, vraiment vielle aux allures d’harpie sur le retour et qui avait une chevelure telle qu’elle pouvait abritait sans choquée un nid d’oiseaux. L’histoire de la magie pouvait être passionnante quand le professeur était aimable et attrayant, le contraire de cette sorcière à l’œil mauvais, qui crachait sur ses élèves dès qu’elle le pouvait. Pour le moment, le cours était accès sur l’histoire de l’académie, et personne ne répondait vraiment à la question de leur professeur. Apparemment personne ne s’était jamais intéressé à leur chère académie de près ou de loin, alors que les livres concernant le sujet s’alignait proprement sur les étagères de la bibliothèque. La jeune bleu argent avait bien les réponses en tête mais rien que le fait de savoir que Kroust lui clouerait le bac à grand coups de marteau, elle les garda pour elle. Se contentant de regarder ses camarades répondre, d’abord une Cerconor qui fit gagner 5 points à sa famille, puis une Falconia. Sa réponse était plus que lacunaire, mais Johanne ne pouvait guère la blâmer pour le coup. Le peu de chose que l’on savait sur Helena était qu’elle avait vécue longtemps, et qu’elle peut être eue des enfants, et que dans sa lignée il y avait Lucrèce Falconia, la fondatrice de sa maison. Ce qu’elle garda aussi pour elle.

Tout en regardant sur un air de défis son professeur, elle garda ses suppositions pour elle. Non, elle n’ouvrirait pas la bouche du cours !

Johanne regarda Lena attendre une réaction de leur professeur avant de se reconcentrer sur son manuel de cours.

Date d'inscription : 08/09/2011 Herbologie

Jules écoutait le cours avec intérêt. C'était bien vrai, il ne connaissait pas l'histoire de l'Académie. On se pose rarement de questions sur les éléments qui entourent notre vie. Jules par exemple, connaissait un peu l'histoire de son village, car certaines choses s'apprennent à l'école où sont une discussion courante, mais il ne savait pas l'histoire de la mairie. Pourtant ce bâtiment avait une architecture qui présupposait un passé riches en anecdote. Et que dire de l'église ! Monument dont les constructions sont toujours ancrés dans l'Histoire avec un grand H...

Il ne savait qu'une chose c'était que Falconia était la fille de d'Hélène de Beauxbâtons. C'était sa mère qui lui avait dit, elle avait était élève à Falconia. Et évidemment c'était une chose qui circulait dans les discussion autour du feux crépitants dans les appartements aux couleurs lagunes. Sa mère avait d'ailleurs était surprise lorsqu'elle avait appris que son fils était à Loupocan, mais elle en avait été ravi ! Une occasion de connaître une nouvelle maison !

Quoiqu'il en soit, Jules pensait que cette parenté était un élément historique très connu, pourtant lorsque Lena voulut répondre elle n'en parla pas. Jules hésita un instant, et si sa mère s'était trompée ? Une terrible pression s'abattit sur lui : c'était le premier cours d'Histoire, avec une professeur maléfique, il n'avait pas le droit à l'erreur. Et puis il se raisonna : ce n'était qu'un cours d'Histoire, une professeur n'est pas un monstre, et biensûr que si, il pouvait se tromper ! S'il savait déjà tout il ne serait pas à cette place !

Levant la main tout de même avec précaution, il ajouta lorsque la parole lui fut donnée : "Il me semble aussi que Falconia était sa fille non ?"

Régina s'était rassise à son bureau, car sa jambe lui faisait mal. Elle s'accouda au bureau, faisant ainsi ressortir encore un peu plus la terrible bosse qui poussait en haut de son dos. Elle pouvait ainsi parcourir la salle en quête d'un élève assez intelligent ou assez courageux pour pouvoir répondre à sa question... Personne ? Seules les dernières mouches de cette fin d'été osaient se manifester d'un bourdonnement discret.
Alors, une insolente pris la parole... Elle avait les cheveux rouge... Était-ce une Cerconor ? La sorcière parcourra le costume bleuté à la recherche du blason aux couleurs de feu... Mais ce ne fut qu'un gel d'azur d'un sale rapace qu'elle trouva. L'insolente était de Falconia... Et elle énonçait une série de vérités inintéressantes... Régina s’efforça de faire transparaître son mépris et son ennui de son unique œil pour la faire cesser... Rien n'y faisait... Elle dû l'écouter une dizaine de trop longues secondes.
Un grand silence débuta alors. Et toute la salle en fut envahi.
Soudain, un jeune intrépide ajouta :

"Il me semble aussi que Falconia était sa fille non ?"

Le professeur d'Histoire haussa ses sévères sourcils, avant de dévoiler une terrible dentition : une alternance de dents tantôt jaunies, tantôt rongées et noircies. C'était un sourire. Affreux certes. Mais cela restait un sourire !

« Mademoiselle, je ne peux vous contredire, mais... Comme tous les Falconia... Vous débitez votre trop grand savoir comme le font les livres... Et voyez-vous, je n'ai pas l'habitude de donner des points aux livres. Contentez-vous de quelques 2 points... Mais vous, en revanche, monsieur, vous me surprenez ! Les Loupocan ne sont-ils pas d'habitude plus habiles à fuir les cours qu'à les suivre ? Et où avez-vous appris ceci ? Le manuel de première année ne le révèle même pas... Brillant. Laissez-moi vous offrir 6 bons points ! »

Elle se leva pour cracher un savoir qui relevait plus de la rumeur que de travaux historiques.

« Laissez-moi vous conter la vraie histoire, celle qu'on ne voudrait vous révéler, car voyez-vous elle ne serait être assez policée ! Pas assez candide ! L'histoire de Beauxbâtons est sombre mes enfants !»

Elle prit un vieux manuscrit qui devait contenir ses notes et débuta :

« Hélène de Beauxbâtons, aussi appelée la Grande Régente, célèbre pour sa puissance mais aussi pour son exceptionnelle longévité – et selon moi, pour ses insupportables manières, mais mettons ceci à part – mura dans les tours de son antique école, des secrets dont même sa propre famille ignorait l’existence.
Trop ambitieuse : elle explora toutes les facettes de la magie pour en tirer et enseigner à ses étudiants les matières les plus complexes. Mais sa soif de savoirs et de pouvoirs nouveaux la poussa à s’aventurer sur des terrains plus sombres. C'est au prix de pactes obscurs qu'elle put connaître les savoirs des plus sombres sorciers de l'époque. Un d'eux voulu qu’en retour naquît en son sein le fruit de tout le mal qu’elle aurait assimilé : un enfant qui serait la conséquence mais aussi la source de ses nouveaux pouvoirs. »

Les élèves étaient déconcertés... Avait-elle perdu la tête ? Aucun manuel n'avait jamais avancé de telles invraisemblances... Certains plus anciens levèrent la main pour sans doute objecter.

« Baissez vos mains petits idiots ! Vous me direz sans doute que Falconia n'a jamais été rongée par le mal. Et c'est bien vrai. Ce fut son frère aîné qui fut au centre de cet affreux secret. Je ne peux résister. Attendez... »

Elle trottina toute excitée, claquant à chaque petit saut son pied de bois contre celui de l'estrade. D'un petit coffre posé sur une armoire de la salle, elle sortit un très vieux parchemin.

« Le directeur m'avait interdit de vous en parler, mais écoutez donc la prophétie qu'à accepter cette odieuse Beauxbâtons !

Citation :: « La magie la plus sombre révèle des pouvoirs insensés, jamais imaginés :
Même la mort se plie alors à vos désirs,
Mais elle ne s’offrira qu'au prix de grands sacrifices.
Alors qu'elle embellira votre talent et vos dons,
Elle ne pourra faire naître de vous qu'une infamie.
Un enfant esclave d'un Mal qu'il ne saura contrôler,
Qui n'aura pour destinée, Que la désolation ou la terreur.
Il sera le versant de votre nouveau pouvoir.
Sa source, honteuse mais vitale. »

Oh oui, voyez donc que l'Académie n'est pas fondée sur des beaux rêves qu'on vous a toujours vendu ! Lorsque l’enfant sans père naquit, Hélène le fit passer pour mort-né, lui créa une chambre dans le château, une véritable prison au cœur même de son école. Elle cacha son secret à tous, y compris à sa seconde et légitime fille, Lucrèce Falconia (qu'elle eut avec un mage nommé Tancrède Falconia). Elle enseigna à celle-ci tout son savoir, prenant soin de lui inculquer les valeurs de Bien et de Mal, sans pour autant avouer son effrayante part d'ombre.

Et savez-vous pourquoi la toute première école dû fermer ses portes ? Surement pas... Vu qu'aucun manuel ne vous le révèlera ! »

Les mouches elles-mêmes se turent.

Thynta avait écouté toute la digression de la vieille, qui semblait prête à se casse au moindre mouvement : son dos craquait, même les plis de sa peau semblaient flétrir d'eux-même à chaque pas de la Régina.
Cependant, sentant que l'histoire devenait palpitante, Thynta se força à regarder par terre, sur une des dalles, afin d'avoir ses oreilles entièrement concentrées. Cela semblait plus relever du conte, d'une stupide fable racontée pour faire peur. Mais son père lui avait dit qu'il ne fallait pas croire tout ce qu'il y avait dans les livres, et que souvent on cachait la vérité aux enfants.
La jeune Cerconor savait que du haut de ses 11 ans elle pouvait encore être considérée comme une enfant. Et dans le fond, elle trouvait cela chouette qu'une enseignante ose un peu plus les prendre pour des adultes ( bon peut-être juste pour les effrayer ou les faire tourner en bourique ).

"Et savez-vous pourquoi la toute première école dû fermer ses portes ? Surement pas... Vu qu'aucun manuel ne vous le révèlera !"

C'est bien vrai, songea Thynta, on ne sait pas pourquoi l'école a fermé, on dit juste que cela remonte à tellement longtemps et que ce n'était pas si important pour que l'on s'en souvienne...

Le silence tomba comme une masse, aplatissant toute réfutation, tout étonnement, toute contradiction, ou toute question qu'un élève aurait pu se poser : mais qui était ce que cet enfant ? que s'est-il passé alors ? c'est n'importe quoi les sorcières blanches ne font pas de mal ? etc

Thynta elle-même brûlait d'envie d'en savoir plus. C'était stressant cette attente. La petite vieille, derrière son sourire édenté, semblait elle particulièrement ravie de l'effet qu'elle avait produit.

Date d'inscription : 08/09/2011 Herbologie

Jules n'osait plus se déplaçait sur sa chaise de peur de briser le sortilège que les paroles de la vieille sorcière avait jeté sans une seule once de magie. Elle racontait une histoire intrigante digne d'un polar ou d'une saga, il le savait tous n'avait qu'une envie : savoir la suite. Qu'importait que ce soit vrai ou non, pour l'instant il ne voulait juste que céder à l'illusion du récit. C'était ce qu'il y avait de plus magique au monde.

Après tout Jules ne savait rien de l'histoire de Beauxbâtons et de ses secrets. Premièrement parce que c'était des secrets, donc s'ils sont secrets ils ne pouvaient pas les savoir. Deuxièmement on n'apprenait pas ça dans les écoles moldues, hormis dans les livres fantastiques évidemment. Et troisièmement ce qu'il savait du monde sorcier était ce que sa mère avait bien voulu lui raconter, et de toute évidence sa mère ne racontait que ce qui était joli à raconter.

Jules commença peu à peu à se poser des questions sur la morale et les valeurs de Beauxbâtons. Que voulait-elle finalement insinuer la vieille ? Beauxbatons était une école de mages noirs ? Etait-ce un complot ? Faut-il haïr la grande régente pour des on-dit ? Ou ses erreurs ? Et qu'est-ce qui fait d'elle une méchante sorcière ce pacte ou les bienfaits qu'elle a finalement transmis ? Et puis que sait-on de se qui s'est passé dans sa tête pour la juger ? Mais elle a pactisait avec le diable, nom d'un chien !

Jules ne savait au final pas quoi penser, et il était sûrement trop jeune pour en penser quoique ce soit. Le silence durait et sa position endolorissait sa jambe gauche, mais quoiqu'il advienne il ne bougerait pas. D'autant plus que sa chaise avait une fâcheuse tendance à grincer.

C'était au final sans compter le repas trop copieux du midi. Un léger gargouillement s'enfuit de son ventre mais dans ce silence caverneux il résonna comme un hurlement sous la lune... Rouge de honte, il porta la main à son ventre, murmura un léger "Pardon !" et cacha son visage en simulant une prise de note d'une extrême importance, bien que l'a professeur n'eût toujours rien dit !

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