Le jardin était magnifique, elle en convenait, mais là n'était pas le moment de s'arrêter pour admirer les fleurs plantées en ronds, carrés, et autres arabesques. Hortense-Angélique, bien qu'elle aimait les jolies choses, avait autre chose en tête. Elle avait autre chose à faire.

Elle courrait (ou plutôt, trottinait) vers le professeur, son sac plein de livres sur l'épaule qui rebondissait en même temps que sa généreuse poitrine à chaque pas qu'elle faisait.

"Professeur! Attendez-moi s'il vous plaît!" appelait-elle d'une voix entrecoupée de respirations rapides.
Elle arriva vers l'homme, essoufflée, ses joues, d'habitude si pâles, étaient à présent roses comme des pêches mûres. Elle respirait rapidement et profondément, puis, reprenant son souffle, honteuse de s'être présentée devant un professeur d'une manière aussi peu féminine, elle prit la parole à nouveau.

"Puis-je vous parler un instant, s'il vous plait?" demanda-t-elle en réajustant le col de son uniforme.

Hyan tournait vers le château regardait la jeune fille arriver vers elle en trottinant. Faisant fonctionnait sa mémoire il essaya de se souvenir de son nom mais n'en eu pas le temps qu'elle était déjà à son niveau et reprenait son souffle.
Sa respiration saccadé soulevait par accoue sa poitrine et ses joues étaient devenues roses de la petite course. Il sourit légèrement quand elle leva ses yeux brun chocolat vers lui.


Lui laissant le temps de réajuster son uniforme un peu déformé de la course qu'elle venait de faire avec des geste légèrement pressé comme si elle regrettait d'être un peu froissé devant lui.


Il s'en voulait un peu de devoir avouer son ignorance, mais après tout il n'avait que rarement ses élèves et c'était sa première année. Sans oublier qu'il n'avait jamais eu une mémoire des prénoms très développée

Après avoir réajusté son col et sa jupe, la demoiselle se redressa et regarda le jeune homme en face d'elle. On lui avait bien dit que c'était lui le professeur d'étude des Non-Sorciers. Elle le trouvait bien jeune pour ce travail, mais elle ne dit rien, de peur de manquer de respect à un professeur.
Elle était un peu offensée par le fait qu'il avait oublié son prénom, à elle, Hortense-Angélique, fille du Vicomte de la Renardière, mais elle ne fit pas non plus de commentaire, ce serait inutile de toutes manières.

"Hortense-Angélique, Monsieur. De la Renardière." précisa-t-elle "Je ne fais pas partie de vos élèves car je n'ai pas pris l'option d'étude des Moldus," commença-t-elle, les joues encore roses "mais j'aurais voulu savoir su je pouvais avoir des cours particuliers... Sur la litterature moldue uniquement. Serais-ce possible?" demanda-t-elle, levant ses grands yeux vert forêt vers lui.

[ HRP : Désolé pou les yeux, je me suis basé sur la photo ^^]



Au nom de la jeune fille, Hyan sut qu'il ne l'avait pas en cours. Il aurait facilement remarqué une élève venant de la famille De la Renardière.
Impression confirmé alors. L'héritière de la famille De la Renardière. Mais que pouvait bien lui vouloir cette jeune fille issu d'une famille de sang-pur.


Hyan attrapa inconsciemment le bracelet en macramé à son bras droit et se mit à tirer dessus doucement. Evidemment il avait appris la littérature avec ses tueurs et celle des non-sorciers étant beaucoup plus raffinée il y avait était initié et avait continué de lire une fois sa famille laissé. Mais de là à enseignait


Il se mordit la langue un bref instant pour se reprendre. Il était un adulte responsable

[HRP: C'est pas grave! Je compte manipuler la photo bientôt uwu
Au fait, excuse moi pour la réponse courte, j'en ferais des plus longues à l'avenir...]


La jeune fille semblait un peu déçue, elle avait l'habitude de recevoir tout ce qu'elle voulait tout de suite. Elle décida tout de même de faire un marché avec l'homme plus âgé.

"Monsieur, s'il vous plait, mon père est très riche, vous savez, il pourrait vous payer la moitié de votre salaire en plus si vous me donnez ces cours..." dit-elle "Cela pourrait rester secret, si vous le voulez... Je veux juste pouvoir lire des livres de Moldus."

La jeune fille fut étonnée d'entendre cet homme parler de son père ainsi. Charles-Édouard? Mais comment le professeur connaissait le prénom de son père? Étais-ce un ami à lui? Si non, ce serait un tel manque de respect envers lui qu'elle pourrait en être elle-même offensée.

"Je... Voyez-vous, mon père n'approuve pas beaucoup de mon intérêt pour la littérature moldue." Lui expliqua-t-elle, tripotant une mèche de ses cheveux noirs nerveusement. Elle ne voulait pas mentir à un professeur, même si cela ne la gêne pas de le faire en général pour arriver à ses fins.
"Je pensais pouvoir en lire ici mais je n'en ai trouvé que deux dans la bibliothèque... Un roman d'un dénommé Zola et un recueil de poèmes d'un homme nommé Verlaine."

A ces mots, elle sortit les deux livres de son sac pour les montrer au professeur. C'étaient deux livres assez vieux avec les pages jaunies par le temps. Le premier, beaucoup plus gros que le second, avait une couverture en cuir marron et dont les coins étaient légèrement cornés. L'autre avait également une couverture de cuir, mais celle-ci était verte et avait le nom de l'auteur gravé en couleurs cuivrés.

"Est-ce que vous pourriez m'en donner d'autres, si vous en avez?"

Hortense-Angélique remonta ses lunettes et réfléchit un instant.

"Eh bien... J'ai lu quelques nouvelles par-ci, par-là, mais... Ah oui, il me semble être tombée sur un livre nommé 'Les Misérables' et un autre nommé 'Orgueil et Préjugés'." dit-elle avec un petit sourire, contente de pouvoir parler de sa passion avec quelqu'un. Elle espérait pourtant que l'homme n'irait pas en parler à ses collègues. Cela pourrait ternir la réputation de son père si on savait que l'unique héritière des de la Renardière s'intéressait aux moldus.

"J'ai beaucoup aimé le dernier, Orgueil et Préjugés. Il était vraiment... Incroyable." dit-elle, toujours souriante "Je n'ai pas encore pu commencer Les Misérables, pourtant."

Ses joues devinrent un peu roses quand le professeur admit qu'elle le surprenait. Elle était flattée, après tout, et la demoiselle adorait les compliments. Il y avait aussi le fait que, comme les autres élèves féminines de Beauxbâtons, elle n'était pas non plus insensible au charme apollinaire du jeune professeur.

Elle se disait qu'il était inutile pour elle de s'imaginer quoi que ce soit le concernant, puisqu'il était un homme adulte, et elle une simple adolescente; il était professeur, et elle une élève.

Quand il lui proposa de s'éloigner, ses joues s'empourprèrent encore plus. Il lui tendit le bras (certes, le mauvais, mais Hortense-Angélique décida de ne pas faire de commentaires). Elle se mordit la lèvre et sourit, se rappelant brièvement les manières de Mr. Darcy du dernier livre qu'elle a lu.
Il fallait vraiment qu'elle arrête d'imaginer des sottises.
"Oui, Professeur." dit-elle en acceptant de prendre le bras du jeune homme. Elle était contente qu'il n'y avait pas grand monde dans le parc et surtout que ses camarades de classe n'étaient pas là, sinon elle aurait fait des jalouses...

La jeune fille buvait les paroles du jeune professeur et le regardait attentivement. Elle trouvait ses yeux particulièrement étincelants en cette douce matinée... Même si c'était sûrement le reflet de la rosée du matin dans l'iris de ses prunelles.

Puis elle écouta sa question et reprit le livre de Zola pour lire le titre gravé en lettres dorées sur la couverture "... 'Au Bonheur des Dames'." répondit-elle en lui tendant le livre "Je l'ai emprunté à la bibliothèque avant-hier et je l'ai bientôt fini." lui annonça-t-elle, remontant ses lunettes. "C'est vraiment un livre passionnant! L'amour entre Moldus est assez particulier... Surtout qu'il n'est jamais question de philtre d'amour dans ces ouvrages."

Hortense-Angélique hocha la tête, écoutant le jeune homme.
C'était tout de même étrange de parler d'amour avec un professeur. C'était doux, pensait-elle, de parler avec un homme comme lui plutôt que de lire des romans de galanterie... Mais Monsieur de Beaumarais était tout de même son professeur, alors elle n'allait pas tenter de rejouer une scène de roman à l'eau de rose.

Elle l'écouta parler de comment les moldus étaient incapables de se conter fleurette comme le faisaient les sorciers. Ça, elle le savait, et elle se fichait un peu de comment les moldus s'aimaient en réalité. La seule chose qui l’intéressait était comment les moldus fictifs s'aimaient, ceux dans ses livres et pas les autres.

Elle remarqua son air mélancolique et se mit à se poser des questions. Y avait-il une femme dans sa vie? Avait-il des secrets à cacher? Ce serait excitant de découvrir s'il en avait, et lesquels. Elle les garderait pour elle seule et sera fière de savoir une chose que ses camarades ignorent.

"Professeur?" fit-elle d'une voix douce "Vous n'avez pas l'air d'aller très bien, auriez-vous pris froid?" demanda-t-elle en fouillant dans son sac pour en sortir des mouchoirs.

Elle cligna un peu des yeux, se demandant pourquoi son professeur avait réagi ainsi. Elle pensait pourtant lui rendre service.
Elle admira quand il passa sa main dans ses cheveux châtains, ses yeux verts fixés sur sa main, vérifiant qu'il n'y ait pas d'alliance. Elle était rassurée de ne pas en trouver, d'ailleurs.
La jeune fille repensa à ce qui aurait pu lui donner envie de lui passer ce paquet de mouchoirs. C'était sûrement par gentillesse, ou bien par fayoterie, mais elle était étonnée qu'il lui pose la question.

"Eh bien, je supposais juste que vous aviez froid, c'est tout. Votre voix tremblait un peu." dit-elle avec un petit sourire courtois.

Mademoiselle de la Renardière n'était certes pas fiancée, bien que son père de Vicomte essayât maintes fois de lui présenter des prétendants.
Aucun d'entre eux n'était assez bien pour la jeune fille, évidemment, et tous deux, père et fille, les renvoyèrent. Ils n'étaient pas assez intelligents, pas assez beaux, pas assez spirituels, pas assez riches, pas assez purs... Hortense-Angélique en avait bien marre.

La jeune fille retourna son attention vers son professeur de nouveau et sourit à ses paroles. Oui, l'amour était une belle chose, et cela lui faisait plaisir d'en parler avec un aussi bel homme.

"L'amour vous rend mélancolique, Professeur? Pourquoi donc...?" demanda-t-elle. Puis elle se rappela des paroles de sa mère lorsqu'elle disait qu'il ne fallait pas trop poser de questions aux hommes.
"Oh! Pardon Monsieur, je ne voulais pas être indiscrète! Oubliez ce que j'ai dit, votre vie personnelle ne devrait pas être partagée avec une élève." lui dit-elle.

"Quand à ma vie personnelle, je pense être apte à savoir avec qui la partagée. Dans les deux sens du termes."

Elle comprit de suite son sous entendu et ses joues devinrent roses.
Il avait raison, mais elle se posa alors la question, avec qui allait-il partager sa vie personnelle? Partagerait-il ses histoires avec elle? Non, sûrement pas. Ou peut-être bien que si, si elle gagnait sa confiance.

A sa seconde phrase, elle hocha la tête "Vous êtes un professeur extrêmement libéral. Mon père n'approuverait pas, mais je vous trouve immensément intéressant, Monsieur." dit-elle avec le sourire.

La jeune demoiselle s'offusqua un peu a ces paroles. Supposait-il qu'elle tentait de le convoiter, lui? Bien qu'elle le trouvait fort charmant, il restait tout de même son professeur, et elle était bien consciente qu'il ne s'intéresserait jamais à une adolescente comme elle.

"P-professeur je crois que vous vous méprenez." rétorqua -elle, les joues roses. "Vous êtes mon égal, si ce n'est mon supérieur, jamais je ne vous traiterais comme... Comme une bête de foire. Je voulais juste avoir des cours particuliers et discuter avec vous." dit-elle en remontant ses lunettes.