Famille : Adulte Date d'inscription : 03/08/2011 Métamorphose
Sujet: Visite de courtoisie au ministère! Mer 16 Nov - 12:35
La beuglante l’avait complètement chamboulée. Pourquoi fallait-il qu’ils se mêlent de ses prévisions budgétaires. Si elle prévoyait tant de dépenses, c’était bien parce qu’elle les estimait nécessaires! Mais allez faire comprendre ça aux grippe-sous du ministère. Radin comme ça, elle n’avait jamais vu ailleurs, sauf peut-être avec son fournisseur de croissants au beurre. Ce dernier était un cracmol qui le vivait très mal, et qui se vengeait sur les prix, mais bon, tant qu’il ne touchait pas à la qualité la jeune femme faisait avec. Mais là le problème était tout autre. Les fonds pour les soirées étaient compris dans le budget fournit par le ministère, et forcément ils examinaient à la loupe la moindre petite facture qu’ils pensaient superflue. Et ils s’attaquaient cette fois aux dépenses prévues pour les décorations des bals de Halloween et Noël, mais elle ne se laisserait pas faire. A école prestigieuse, bals prestigieux! Non mais! L'après-midi était bien avancé lorsqu’elle transplana devant le grand bâtiment qui abritait le ministère de la magie français, étonnamment très proche de l’Élysée. L’entrée se trouvait dans une rue parallèle et l’entrée visiteur se trouvait dans une benne à ordure. C’était répugnant et rien que de penser devoir mettre les pieds dedans, lui soulevait le cœur. Mais elle n’avait pas le choix. C’est avec des gestes hésitants que la jeune femme ouvrit le couvercle et regarda l’intérieur. A sa grande surprise, une odeur mentholée s’en dégagea et le fond était très propre.
- Quand il faut y aller…
Émilie prit son élan et sauta dans la poubelle et referma le couvercle sur elle, après s’être assurée que personne ne la regardait. Sans surprise, elle fut absorbée par un tube et atterrit sur les fesses sur le sol de marbre qui recouvrait le parterre du hall du ministère. Là, une foule en ébullition courant dans tous les sens, criant après une quelconque personne du ministère ou se faisant courser par un vigile. Elle, pour sa part, se releva rapidement et lança un sort de nettoyage sur sa robe avant de partir pour les services de l’éducation magique. Alors qu’elle se dirigeait vers les grands ascenseurs de verre qui menaient dans les étages supérieurs elle eut le loisir de voir se courir après deux notes de service, grimé du mot « URGENT » sur le dessus. La jeune femme étouffa un petit rire, à leur place, au lieu des jambes, elle leur aurait mit des ailes, plus rapide et moins dangereux pour les passants. Lorsqu’elle atteignit enfin les portes de l’ascenseur, une beuglante explosa au service courrier, situé près de l’entrée. Et la foule put alors entendre les cris furieux d’une mère indignée, car son fils ne donnait pas de nouvelles depuis l’académie et suspectait la directrice_adjointe et le directeur de séquestrer leurs enfants. La jeune femme explosa de rire lorsque les portes s’ouvrirent et elle s’y engouffra, pour se retrouver isolée des cris de cette folle furieuse qui n’en avait pas finit. L’appareil se referma derrière elle, et entama doucement son ascension vers le sixième étage. Ce n’est que vers le quatrième que la jeune femme parvint à retrouver son calme et son sérieux. Si maintenant elle devait aussi s’assurer que tous les élèves donnent de leurs nouvelles à leurs parents, elle n’avait pas fini! L’ascenseur s’arrête et la jeune femme sortit dans le couloir et prit la direction du bureau du responsable budgétaire. La deuxième porte à droite dans le couloir en fait. Elle s’apprêtait à frapper quand la porte s’ouvrit à la volée sur un petit homme rouge de colère et brayant à plein poumon un chapelet d’insultes, toujours plus grasses les unes que les autres. Décidément c’était le jour des réclamations. Lorsqu’il partit à grand pas, la jeune femme passa la tête par l’embrasure et demanda timidement.
- Jacques? Je peux entrer?
L’homme d’une cinquantaine d’années qui se tenait la tête entre les mains, accoudé derrière son bureau releva prestement les yeux vers la voix qu’il venait d’entendre et son visage s’illumina.
- Méluisne! C’est un plaisir de te voir ma petite! Même si je me doute fortement du but de ta visite. Tu ne viens sûrement pas me voir parce que je t’ai manqué pas vrai?
La jeune femme sourit et referma la porte derrière elle, avant de s’avancer vers lui pour le saluer. Il l’accueillit d’une accolade partielle et pour cause, sa grand-mère et lui étaient de très bons amis, et il l’avait vu grandir. C’était un peu comme un grand tonton pour elle.
- Si tu m’as manqué! Mais là je viens, car tu as encore baissé le budget de l’académie.
Elle lui avait rendu son accolade chaleureuse avant de reculer et de reprendre son rôle de directrice-adjointe d’établissement, visiblement très contrariée. L’homme souffla et retourna s’asseoir derrière son bureau, et lui désigna un siège pour qu’elle s’assoit elle aussi.
- Bon, écoute-moi ma petite. Le ministère a reçu l’ordre de se serrer la ceinture cette année. - Alors réduit ton budget beignets! S’il te plait! Fournit moi le même budget que l’année dernière. On a entreprit la rénovation du stade et ça nous pompe plus que prévu. Je ne pourrais pas mener à bien tous mes projets, si tu m’enlèves un tiers des fonds!
Jacques soupira, il savait qu’il ne pourrait rien lui refuser surtout si elle en avait besoin. Il sortit un petit mouchoir et s’essuyât le front, réfléchissant à comment faire pour lui fournir la somme dont elle avait besoin. Il y eut un moment de silence, où la jeune femme resta immobile, attentive à tous les changements qui se produisaient chez son interlocuteur, qui finit par lever les mains en signe d’abdication. Melusine se leva, contourna le bureau et alla l’embrasser sur la joue.
- Merci Jacques! - Tu me feras tuer un de ses jours ma petite! -Mais non! Tu dis des bêtises! Tu es trop coriace pour qu’on t’enterre de sitôt.
La jeune femme lui dit au revoir lui promettant au passage de passer ses salutations à sa grand-mère, avant de sortir rapidement du bureau pour retourner à sa chère académie. Elle arrivait devant l’ascenseur lorsqu’une troupe furieuse en sortie. Après un bref moment d’hésitation, elle leur lança un sort de confusion, et tous se demandèrent pourquoi ils étaient là et s’en retournèrent rapidement à leur occupations ordinaires, épargnant ainsi à Jacques de se prendre la tête encours une fois. Elle lui offrait une petite accalmie dans cette journée placée sous le signe des réclamations en tout genre. La jeune femme suivit le groupe jusque dans le Hall et quitta le ministère.
*On est quitte!*
C'est donc le cœur plus léger qu'elle s'en retourna à l'académie, porteuse de bonne nouvelle. Malgré les excès fait pour le bal d'Halloween, il ne seraient pas contraint de modifier leur plan ni de faire manger des pâtes à leurs chers élèves jusqu’à la fin de l'année.
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