Académie Beauxbâtons
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Un soir de Printemps.

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Louise De Saint-Raffin

Louise De Saint-Raffin

Date d'inscription : 12/04/2012
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MessageSujet: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyMar 17 Avr - 12:12

Cela faisait quelques temps que Louise relâchait son assiduité et son respect des règles au sein de l'école. Si bien que ce soir là, malgré le fait qu'il soit plus de minuit, elle errait dans le château du côté de l'aile Boréale, prise d'insomnie. Elle se sentait fiévreuse et pourtant bien trop éveillée pour fermer l'oeil, à son grand regret. Rester au lit dans son dortoir entourée de cinq filles de sa promo endormies lui était tout simplement insupportable : elle avait besoin de bouger. Elle avait donc décidé d'enfiler un pull épais par dessus son pyjama et quitta les appartements de Loupocan, à pas de loup. A plusieurs reprises, elle entendit des murmures endormis qui émanaient des tableaux où scènes de genre et portraits étaient plongés dans un sommeil profond. Les bras refermés sur son corps frêle, elle avançait doucement dans le couloir, le regard absent, plongée dans ses pensées.
Son attention fut alors attirée par la délicatesse de l'odeur qui se rependait à travers une porte vitrée ancienne qu'elle s'empressa d'ouvrir. Un petit jardin à la française se dévoila alors devant ses yeux, symétriquement travaillé, embaume parfaite, couleurs accordées. Un lège sourire se dessina alors sur ses lèvres habituellement froides et fermées. Le pouvoir et l'attraction naturelle de la beauté de la Nature la fascinait, elle aimait rester des heures durant allongée dans l'herbe à contempler le bleu du ciel, ou la lumière orangée du soleil couchant. Derrière ses airs de jeune fille hautaine et snob se cachait une âme sensible aux belles choses, à d'infimes détails qu'elle aimait ajouter à sa perception d'un monde banale et qui lui permettait parfois de ne pas se laisser totalement conquérir par les Ténèbres. Elle marcha fascinée sous les arcades qui longeaient le petit jardin, et s'assit pour le contempler en s'appuyant contre une colonne classique. Peut-être avait-elle enfin trouvé la paix pour cette nuit.
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Henry Bairstow

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Famille : Falconia
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyMar 17 Avr - 13:04

Depuis son plus jeune âge, Henry ne dormait pas plus de trois heures par nuits (sauf exceptions, mais celles-ci se faisaient bien rares...)
Cette nuit-là ne fut pas différente des autres et passé minuit, le jeune homme était encore éveillé.
Il avait pour habitude d'errer quelques minutes dans les couloirs de l'académie avant de rejoindre les jardins. Accompagné de sa musique, il avait comme impression d'être loin de tout ça, l'être humain, les études, la vie qui lui semblait si morose... il se mêlait alors à la fraîcheur de la végétation et, les yeux grands ouverts en direction de la Belle (car c'est ainsi qu'il nommait la Lune), le jeune homme fuyait son enveloppe corporelle et laissait vagabonder son âme.
C'était un moment unique qui se répétait chaque soir. L'ensemble de l'école dormait, il était le seul à s'approprier la nuit, il était impossible qu'il soit amené à croiser quelqu'un; un idéal qu'il adorait, qui était à lui ce qu'est pour d'autre la cigarette.

Pourtant, à sa grande surprise, cette nuit-là ne fut pas telle qu'il l'avait imaginé. Une fois à l'extérieur, alors qu'il se préparait déjà spirituellement à profiter de la fabuleuse nuit, le concerto qui avait calmé son ardeur permis à Henry d'entendre l'herbe craquer sous les pas d'une personne qui n'avait d'après lui rien à faire en ce lieu.
Calmement, il tourna la tête et leva les yeux. Un peu plus loin se trouvait une jeune femme, probablement de son âge, sans aucune conviction puisqu'il ne faisait attention à personne au sein de l'établissement; celle-ci paraissait en paix, profitant, tout comme lui, de la beauté de l'obscurité.
À sa simple vue, le visage d'Henry changea radicalement d'expression; une haine naissante se lisait désormais dans la noirceur de son regard. Il ne la connaissait pas mais déjà il la détestait.
Il convenait à être dérangé par le bruit des autres étudiants en journée, mais à un instant pareil il aurait dû être seul.
Sans attendre davantage, le jeune sorcier se leva, et dans un profond silence, se glissa derrière une rangée de buissons dans l'espoir de demeurer seul une nuit de plus, bien que préoccupé par cette présence qu'il n'hésitait pas à catégoriser d'incongrue.
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Louise De Saint-Raffin

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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyMar 17 Avr - 13:22

Un bruit de branche provenant des buissons fit légèrement sursauter Louise lorsqu'elle fut ramenée à la réalité. Elle fronça les sourcils et resta immobile quelques instants : était-elle profondément parano où y avait-il réellement quelqu'un ? La jeune fille fixait la rangée d'arbustes non loin d'elle, espérant peut-être pouvoir y voir au travers. Elle poussa un cris surpris lorsqu'une chauve souris en sortit et posa une main sur son coeur : saloperie. Elle la regarda s'éloigner et s'estomper dans la nuit noire, se pensant stupide d'avoir pu penser qu'il y avait quelqu'un à une heure pareille. Louise baissa sa garde de nouveau et laissa son esprit divaguer dans les splendeurs de cette nuit. Comment certains pouvaient-ils avoir peur de cette noirceur pourtant si apaisante ? Comment pouvaient-ils associer cette ombre noire céleste aux maléfices et aux démons ? La lumière était bien plus cruelle : révélatrice du monde et de tous ses maux, prise de conscience, désenchantement du Monde. La nuit laissait persister cette once d'innocence et de naïveté, chose que Louise avait perdu très jeune.
Son regard se tourna à nouveau vers les buissons : un craquement avait à nouveau retentit, il y avait quelque chose. Quelqu'un ?
Louise se leva du rebord sur lequel elle était assise et saisit sa baguette qu'elle avait introduite entre son pantalon de pyjama et sa peau. Elle la pointa alors sur les buissons et s'approcha doucement, méfiante.
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Henry Bairstow

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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyMar 17 Avr - 13:41

Bien que préoccupé, Henry était parvenu à replonger dans ses pensées. Il y avait cette jeune femme un peu plus loin, c'est vrai, mais le passage derrière les buissons, silencieux comme il l'avait été, rendait toute rencontre absolument improbable, il n'y avait donc aucune raison de s'attarder plus encore sur ce contretemps, il n'était d'ailleurs pas impossible que la jeune femme en question soit reparti aussi vite qu'elle soit venue.

Le visage du sorcier, quant à lui, était redevenu paisible sous les caresses de l'obscurité, et à chaque mouvement de la végétation, le jeune homme sentait à nouveau son âme fuir sa prison de chair sans y opposait aucune force, quelle qu'elle soit. Chaque respiration le rapprochait de la Belle, et la musique qui résonnait dans ses oreilles rendait cet instant plus magnifique encore.

Malgré la mésaventure à laquelle il avait dû faire face quelques minutes auparavant, il prenait conscience de la perfection de cette nuit, qui honorait toutes les nuits précédentes.
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Louise De Saint-Raffin

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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyMar 17 Avr - 14:03

Louise en était presque sûre : elle n'était pas seule. Elle sentait une présence, une présence qu'elle n'avait pas perçu en arrivant. Elle s'approchait tout doucement de la rangée de buisson face à elle, la baguette levée, sa respiration angoissée dissimulée par une admirable concentration et un véritable sang-froid. Elle aurait pu tout simplement demander s'il y avait quelqu'un, et si oui qu'il se dévoile et qu'il déguerpisse très vite avant qu'elle ne sois un peu trop agacée. Mais au fond, elle n'était pas du genre à jouer de la simple simplicité et donc de la facilité. Elle aimait le risque et s'amusait du danger : deux termes qui la caractérisait également et qui la résumait très généralement en une fille dangereuse. Le danger dont elle faisait preuve se manifestait à l'instant présent, où elle avançait à pas de loup sur le gazon parfaitement tondu, des pas silencieux, inaudibles, une maîtrise de soi parfaite et invraisemblable, ainsi qu'une impassibilité et une froideur remarquable. La silhouette d'un jeune homme assit paisiblement dans l'herbe lui apparue alors devant les yeux : elle ne voyait pas son visage et ne savait pas qui il était, et elle allait bientôt le savoir. Arrivée à sa hauteur, sans bruit, elle pointa sa baguette sur la nuque du jeune homme et lui enfonça tout doucement dans la peau avant de dire d'une voix profonde :
"Que fais-tu là ?"
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyMar 17 Avr - 16:54

"Que fais-tu là ?"
Brusquement, Henry ouvrit les yeux et vis en face de lui le visage qu'il avait entrevu quelques minutes plus tôt.
Cette fille venait le tirer de son voyage, ce qui, ajouté à sa présence, attisait grandement la haine du jeune homme à son égard.
De plus, celle-ci osa planter la pointe de sa baguette sur sa nuque. Henry ignorait ce qui pouvait bien lui passer par la tête à cet instant mais peu importe de quoi il eut été question, il saisis l'instrument de la jeune étudiante de sa pleine main et le retira paisiblement.
Puis, prenant sur lui-même pour ne pas trop hausser la voix, il respira profondément avant de laisser s'échapper quelques mots d'entre ses lèvres.
"Au vue de la situation, étant arrivé avant que tes pieds ne frôle l'herbe sur laquelle tu te trouves, il semblerait que ça soit à moi de te demander pour quelle raison tu te permet de venir me tourmenter."
Avant même que la l'étudiante ne puisse y répondre, Henry rétorqua :
"Ne te donne pas la peine de dire quoique ce soit, ça n'était qu'une remarque. En revanche, et si tu n'y vois pas d'inconvénients, pars."

Le jeune homme se leva, jeta un œil autour de lui et parti s'installer près d'un érable qui marquait l'un des multiples tournants du jardin, sans même faire attention à celle qui venait de ruiner le bon déroulement de sa nuit.
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyJeu 19 Avr - 21:13

Louise resta impassible devant le mépris que lui accordait le jeune homme et garda sa main fixée sur sa baguette. Il n'avait aucune idée à qui il avait à faire. Elle n'était pas qu'une simple fille, innocente, marchant un soir de pleine Lune à la recherche du sommeil et qui, surtout, allait céder à son ordre et s'en aller. Elle ne recevait l'ordre de personne.. surtout pas d'un mec comme lui : arrogant et prétentieux. Elle le regarda s'éloigner près d'un érable, surprise par son manque de persuasion.. Une telle arrogance devait avoir au moins plus d'une belle parole pour envoyer, un peu mieux que ça, balader.
Elle ne répondit rien face à son petit monologue qu'elle trouva d'une épaisseur effroyablement faible et resta non loin de lui. A vrai dire, il l'amusait. Du moins son attitude. Attitude d'adolescent isolé qui recherche la paix extérieure pour mieux se retrouver avec un ego qu'elle jugea déjà surdimensionné. Le narcissisme et l'égocentrisme étaient certes, des presque-defauts, parfois honorables pour une remise en question profonde, une introspection de soi qui conduit très justement à une mise à distance des choses. Mais dans le cas de ce jeune homme, elle ressentait un répondant digne d'un ado en rébellion, en crise. Il avait pourtant l'air d'avoir le même âge qu'elle.. elle voulait en savoir plus, le pousser à aller plus loin. Qu'il montre son mordant, qu'il dévoile plus de mépris - si ce qu'il lui avait rétorqué en était. Oh non, elle n'allait pas le lâcher tout de suite, ayant la fâcheuse tendance à faire le contraire de ce qu'on lui ordonnait. Ses yeux devinrent défiant et malicieux à mesure qu'elle s'approcha à nouveau de lui, sans discrétion cette fois, mais toujours avec cette grâce qui lui était propre. Elle s'installa près de lui et planta son regard dans le sien.
"Les gens obéissent d'habitude à tes caprices ?"
Elle sourit compatissante.
"Il est vrai, je te l'accorde, qu'entendre la repartie et la médisance des gosses d'ici est à peu près aussi agréable qu'écouter jouer un apprenti violoniste.. Quoique.. tu es quasiment au même niveau. Tu as l'aplomb en plus, que je favorise. Sois-en flatté."
Elle soupira, et laissa la brise s'engouffrer dans ses cheveux et ferma un instant les yeux.
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyVen 20 Avr - 10:19

"Les gens obéissent d'habitude à tes caprices ?"
Le questionnement de la jeune loupocan fit sans attendre sourire Henry. Il ne parlait pas aux gens, il était un solitaire depuis bien longtemps et le ton que l'étudiante avait utilisé semblait provenir de la voix d'une personne qui avait tout à fait perçut cet isolement volontaire.
Il lui jeta un regard insolent en guise de réponse, déguisant une déception quant à son manque de discernement; s'en suivirent de multiples tournoiements de tête afin de trouver, enfin, un coin où il aurait pu demeurer seul sans être dans l'obligation de supporter son agaçante voisine.
C'était sans attendre la nouvelle objection de celle-ci, qui vint à nouveau perturbé sa tranquillité (qui, délicatement, faisait sa réapparition.)
"Il est vrai, je te l'accorde, qu'entendre la repartie et la médisance des gosses d'ici est à peu près aussi agréable qu'écouter jouer un apprenti violoniste.. Quoique.. tu es quasiment au même niveau. Tu as l'aplomb en plus, que je favorise. Sois-en flatté."
Il s'arrêta net dans la recherche de son Eldorado journalier, plongea son regard dans les paupières de celle qui les avaient refermés sur ses yeux et, après un profond soupire et quelques toussotements, prit la parole :
- "Le mépris que j'accorde aux gens qui m'entourent, pleins de joie et d'amour en apparence mais remplit de cruauté sous cela est, je te l'annonce, aussi profond pour ceux qui partagent mes convictions. De plus, il ne me semble pas que je sois à la recherche de quelconques flatteries que ce soient, c'est pourquoi je tiens à te dire qu'il est inutile de te donner cette peine."
Il reprit alors sa route, l'allure détendue, et, avant de s'éloigner un peu plus, ajouta :
- "Appelle cela prétention si tu le désire, mais sache en réalité qu'il s'agit d'une profonde indifférence à l'égard du monde humain qui m'entoure, mêlé à, je dois l'admettre, une certaine haine de ce qu'est l'homme aujourd'hui."
Après ces dernières paroles, Henry reprit son chemin dans le sens du vent léger qui l'accompagnait.
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyVen 20 Avr - 11:12

Elle l'écouta sagement parler, feignant presque un bâillement d'ennui : il n'était clairement pas intéressant, et elle se demandait si elle devait réellement amusé son temps à l'embêter.
"De longues paroles pour en réalité ne pas dire grand chose.. Typique d'une repartie peu pertinente. Typique des gens que tu "aimes" tant. Ton mépris envers eux n'est que le mépris que tu as envers toi-même.. Tu transformes juste la cible de cette haine : il est vrai que s'en prendre aux autres est tellement plus simple.."
Elle le fixait narquoisement des yeux et attendait patiemment son agacement.
"Tu ne vaux pas plus qu'eux.. en réalité, tu es pareil. Tu es juste lâche de fuir ce fait. Trop jeune pour assumer.. oui.. ça doit être ça."
Elle soupira faussement compatissante.
"Ahh.. la vie est si dure pour ces têtes encore si fragiles."
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyVen 20 Avr - 11:49

Se montrant toujours aussi encombrante qu'à la première seconde où elle fit son apparition dans la vie du jeune homme, celui-ci commença, doucement, à être sincèrement ennuyé.
- "Je trouve tes paroles particulièrement amusantes, sans me porter coupable de mentir, certainement pas. J'ai la conviction que ta réaction est causée par ton ego en perpétuelle croissance, auquel vient s'ajouter la frayeur que tu ressens à l'idée de te retrouver face à quelqu'un qui peut non seulement prétendre à être détenteur d'une répartie plus élaborée que la tienne et qui, de plus, ne tombe pas de façon idiote et naïve devant le charme que tu dégage, que tu considère bien largement au passage."
Feintant la compassion, Henry reprit :
- "De plus, tu prend un malin plaisir à me faire remarquer mes... défauts. Mes contradictions peut-être même; mais ces remarques en question ne sont pas la preuve d'une maturité plus développée que la mienne, navré de te projeter si directement face à cette dure réalité."
Se donnant l'air d'une personne incertaine des propos qu'elle se prépare à tenir, le jeune étudiant se prononça, arborant un ton ironique des plus délicat.
- "Concernant ma solitude, que tu associe, à tord, à un ego surdimensionné - et j'en passe - témoignage de la défaillance de ton analyse, je tenais à revenir sur ce terme seul; la solitude. Qu'en est-il de toi ? Oui, toi ? J'assume parfaitement cette importante facette forgeant ma personnalité, mais toi, est-ce le cas ? C'est bien la première fois que je fais face à un individu appréciant à ce point se faire si étouffant, plus encore à une heure pareille. Ne te sentirais-tu pas un peu seule, la ravageuse ?"
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyVen 20 Avr - 12:29

Elle sourit, satisfaite et croisa ses bras sur la poitrine.
"Ahh.. enfin"
Elle s'approcha doucement de lui, le regard plein de victoire et d'amusement. Elle se passa nonchalamment une main dans ses mèches brunes et feint de réfléchir.
"Comme toi tu assumes ta solitude, j'assume mon égo en "perpétuelle croissance". Il faut bien que l'estime de soi serve à quelque chose.. la mienne sert à t'agacer."
Elle replanta ses yeux clairs dans les siens.
"Et j'aime ça."
Elle passa tout près de lui, lui frôlant l'épaule et alla s'assoir sur un petit muret. Elle continuait de le regarder, un sourire narquois aux lèvres. Ses paroles résonnaient encore au creux de son esprit : "qui ne tombe pas de façon idiote et naïve devant le charme que tu dégage".
"Je ne suis jamais seule. Comme toi je me complais parfois à être seule, avec moi-même, mais je n'en suis pas moins l'ermite que tu es. Un personnage effacé en quête d'une identité, d'une caractéristique propre à lui-même, ta sois-disante solitude. Ton sois-disant mépris pour la "race humaine". Un mépris que ton corps semble avoir presque détourné à ton insu."
Un éclair de satisfaction parcouru son oeil vif : "la ravageuse". Elle descendit de son muret et s'approcha à nouveau de lui, ne quittant pas son regard noir. Une fois plantée devant lui, elle lui souffla :
"Je te plais".
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyVen 20 Avr - 12:59

Henry réfléchit un instant avant de comprendre que c'était bel et bien la première fois depuis fort longtemps qu'il ne s'était pas pareillement amusé. Il est vrai qu'habituellement, comme il le souhaitait, personne ne venait perturber son espace vital, lui adresser la parole. Il était donc chaque jour certain qu'il n'aurait pas à devenir cruel en usant de sa rare voix mais que le regard de ses yeux suffisait à éloigner les plus imprudents.
Elle était encore là, ça l'amusait ces joutes verbales; c'était également un moyen très efficace et très digne de retravailler son éloquence.
Ceci étant, alors que la jeune femme faisait son numéro de féline printanière, Henry restait plus ou moins indifférent, se laissant aller à un ou deux sourires significatif de l'avis profondément négatif qu'il avait des paroles de celle-ci.
Il fut cependant fort déçu par la dernière intervention de l'étudiante, faisant référence à "la ravageuse" qu'il avait lâché quelques secondes plus tôt.
Il avait effectivement une idée peu encourageante quant à la faculté d'analyse de celle qui se trouvait désormais plongée dans son regard, mais il ne pu cacher sa surprise quand il comprit qu'elle n'étais pas parvenu à saisir la nuance, pourtant bien encrée, d'ironie qui se trouvait dans ce terme.
Le jeune homme fit les quelques pas nécessaires pour pouvoir saisir d'une main la hanche de l'étudiante et, de l'autre main, sa nuque rafraîchit par la température qui chutait à chaque parole absorbé. Il approcha ensuite ses lèvres du coin de son oreille et, à son tour, souffla :
- "Même pas en rêve" - il marqua un temps d'arrêt - "Même pas en rêve."
Par la suite, Henry recula, fixa le muret sur lequel la jeune femme s'était installée plus tôt et se l'appropria, en référence à l'aspect animal qu'il avait adapté à la situation et plus particulièrement à celle qu'il avait face à lui.

Une fois installé, il ne put s'empêcher d'ajouter :
- "Pauvre de toi, tu ignore bien des faits, et te sentir supérieure en tout point te portera préjudice un nombre de fois que je ne saurai définir."
Il sourit et reprit :
- "Tu en es déjà à un."
Le dernier son sorti de sa bouche, il leva le visage, les yeux rivés sur la Belle.
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyVen 20 Avr - 13:17

Elle l'avait regardé s'approcher d'elle mais n'apprécia pas le moins du monde qu'il la touche aussi intimement. Ses yeux s'étaient rapidement assombris et elle resta de marbre face au souffle qui vint caresser son oreille puis sa nuque. Elle le regarda par la suite aller s'assoir sur le petit muret où elle avait trôner fièrement quelques instants auparavant et écouta sa provocation. Il la regardait également. Ils se fixèrent quelques minutes en silence, la jeune fille refroidie par l'approche tactile dont il avait fait preuve. Ses yeux le fusillaient, si elle le pouvait réellement, il serait accablé de balles. Balles méritées ceci-dit. Elle décida de ne pas en rester là. Autant aller jusqu'au bout puisqu'il répondait à présent a son jeu provocateur. Elle rompu alors l'immobilité de la chorégraphie qu'ils avaient entamé et s'approcha à nouveau de lui.
"Les prejudices me passent au-dessus, je suis pleine d'orgueil et de vices"
Elle n'était plus qu'à quelques centimètres du jeune homme, mais était d'une froideur statique et impassible.
"Tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques..."
Elle approcha sa main et toucha du bout des doigts les boucles partiellement dorées du jeune homme tout près d'elle. Elle le fixait toujours droit dans les yeux.
"... Tu ne sais pas de quoi je suis capable si je transgresse la limite polie des rapports que l'on peut avoir".
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Henry Bairstow

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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyVen 20 Avr - 13:32

Henry était fasciné par la confiance qu'elle avait d'elle-même. Pensait-elle réellement l'effrayé avec ça, Juste ça ? Ça devenait grotesque, jamais il ne fut si peu impressionné. Ce qui l'amusait le plus était de voir cette certitude dans son regard, telle qu'elle aurait pu en désarçonner plus d'un; pourtant lui montrait une parfaite et sincère indifférence et se plaisait à voir des mots se suivre, formant ainsi de belles phrases toutes faites, cela sans acte, laissant imaginer qu'il ne s'agissait en réalité que d'une belle parleuse. Il ne manqua d'ailleurs pas de remarquer, le sourire aux lèvres, l'effort de la jeune femme qui le perçait du regard; remarque qu'il rattrapa immédiatement par des paroles plus justes.
"Eh bien, ta force de persuasion, si elle mérite d'être appelée de la sorte, est d'une faiblesse à nulle autre pareil."
Ses yeux ne quittaient toujours pas ceux de la jeune femme, devenus aussi noirs que les siens.
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyVen 20 Avr - 13:46

Elle sourit amusée.
"Tu es dans ton droit de ne pas me croire.. je ne donne aucun ordre, moi. Je relève juste ton ignorance."
Il l'amusait. Ses doigts frôlant les mèches de cheveux du jeune homme, s'attarda sur le visage marqué de celui-ci et vinrent serrer les extrémités de son menton. Louise le détaillait, d'un regard méprisant comme à son habitude, mais un mépris d'une curiosité qui s'éveillait peu à peu. Voilà une bonne heure qu'ils s'amusaient à s'enfoncer plus bas que terre l'un l'autre, essayant par tous les moyens de se différencier, de s'éloigner, mais au fond, Louise ne pu s'empêcher de constater qu'ils n'étais pas si différents que ça et qu'ils avaient sans le vouloir, des similitudes. Le regard du jeune homme en face d'elle était aussi agressif que le sien, aussi vif et plein d'amertume, cependant, par experience, la jeune femme savait pertinemment que ce regard ne s'était pas fait par hasard. Elle le menaçait de la plus vile facette de sa personne tout ça pour se protéger, tout ça pour montrer qu'elle était forte et qu'elle n'était pas cette simple jeune fille a l'air inaccessible et attirant. Toutefois, elle ne mentait pas pour autant. Tourmentée, perturbée, elle avait su développer un côté sombre et dangereux qu'elle souhaitait à quiconque ne jamais rencontrer. Quel était son secret, à lui ? Que lui était-il arrivé ? Ces questions lui venaient, à mesure qu'elle détaillait les traits fins de son visage jusqu'à ce qu'elle reprenne ses esprits en croisant le regard noir du jeune homme, surement curieux de savoir ce qui lui passait par la tête.
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyVen 20 Avr - 13:59

Ils étaient là, tous les deux, dans un silence presque affolant étant donné la situation. Deux êtres de sexe opposé, se méprisant tant qu'ils semblaient se connaître depuis de nombreuses années. Henry remarqua avec quelle minutie la jeune femme scrutait son visage; chaque détails, chaque mouvements, chaque marques passait une étude approfondie. À quoi pouvait-elle penser ? Elle portait toujours le bout de ses doigts fins sur ses cheveux, mais ses caresses insolentes semblaient être désormais d'une rare douceur.
Ne pouvant demeurer silencieux plus longtemps, Henry annonça :
- "C'est bien ce que je pensais, c'est tout."
Il saisit la main de la jeune femme fermement, la retira de ses cheveux et se leva avant de s'engager lentement sur l'étroit passage ensablé qui tenait le rôle de route à suivre dans ce somptueux jardin.
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptySam 21 Avr - 16:44

Louise le regarda s'éloigner, perturbée. Pourquoi avait-elle eu ces gestes ? Du moins, comment avait-elle pu ? Aussi loin qu'elle se souvienne, elle n'avait jamais eu la moindre faiblesse face à quelqu'un, et encore moins un garçon comme lui. Frôler ses boucles n'avait été que par pure provocation, se laisser aller au détails de ses traits n'était pas prévu. Elle ressentait un certain malaise face à ce jeune homme dont elle ne connaissait toujours ni le nom, ni le prénom. Elle n'était pas impressionnée le moins du monde par ses grands airs sombres et dédaigneux, loin de là. Elle était curieuse des similitudes qu'elle ressentait étrangement entre eux.
Elle resta quelques instants plantée là, immobile et pensive. Elle le laissa s'éloigner, dérangée par son écart, et s'appuya contre une arbre, le regard ailleurs.
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Henry Bairstow

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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptySam 21 Avr - 17:06

Henry avait désormais posé un écart de près de dix mètres entre elle et lui, néanmoins, ses pensées étaient restées à la même place, révélant sa préoccupation. C'était sans aucun doute la première fois qu'une personne osait s'aventurer à lui parler, et plus encore à jouter contre lui. Il pensait bien que ça finirait par arriver, mais pas de si tôt et moins encore de la part d'une fille. Était-ce d'ailleurs de là qu'était née sa préoccupation ? L'expression d'un certain machisme ? Non, ça ne lui ressemblait absolument pas. La soudaine arrivée de cette situation qu'il n'attendait pas avant plusieurs années alors ? Ou était-ce parce qu'elle l'avait perturbé ?
De nombreuses questions se bousculaient dans son crâne, tant que celui-ci, ajouté à cette sensation inhabituelle, devenait douloureux.
Quelques pas de plus furent nécessaire selon Henry avant de se permettre de se retourner pour voir ce qu'elle avait décidé. Ceux-ci effectués, il fit comme prévu et jeta un œil sur la jeune femme dont la gorge était encore chaude des paroles qu'elle avait lâché peu de temps auparavant.
Elle s'était appuyée contre un arbre, le regard absent et bien loin de Henry. Il éprouva une certaine déception qu'il ne comprit pas. Il avait enfin la paix, c'était en tout cas la conclusion la plus logique au vue de la position qu'arborait désormais la jeune étudiante, mais il y avait cette part de lui qui semblait en vouloir plus, ne pas arrêter la conversation à cela. Il avait eu le dernier mot et aurait pu s'en contenter mais il était une nouvelle fois ennuyé.
Il ne savait comment réagir face à cette situation, de par sa nouveauté, et cela le déstabilisa davantage.
Un long soupire, s'échappant sans qu'il en ait eu la permission, dévoila à la nuit l'ouverture d'une brèche en lui.
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Louise De Saint-Raffin

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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyDim 22 Avr - 7:19

La jeune fille observa la Lune, les bras croisés sur la poitrine, telle une louve scrutant cette sphère céleste. Elle se sentait étrangement perdue, regarder la lumière vive du satellite était un moyen pour elle de se laisser enivrer d'une vague chaude et rassurante. Lorsqu'elle était plus jeune, les soirs de pleine Lune, sa mère venait la réveiller, doucement, tendrement, la prenait contre elle et l'emmenait dans le jardin. Elles se couchaient ensuite toutes les deux et admiraient le ciel noir parsemé de lumières dorées et argentées, scintillantes de mille feux. Son menton s'abaissa à la remémoration de ce souvenir : l'immatérialité qui trônait fièrement au-dessus d'elle, la rapprochait un peu de sa mère par sa simple contemplation.
Le vent se leva légèrement, Louise ferma les yeux pour ressentir l'air s'engouffrer dans ses cheveux et caresser son visage déjà marqué. Elle ne savait pas exactement si elle devait en rester là avec ce jeune homme. Laisser tomber. Oublier cet incident. Ou au contraire, lui faire payer. Elle était bien évidemment tenter par la dernière option, mais elle se demandait si elle en avait réellement envie.
Elle s'apprêta alors à partir, lorsqu'elle entendit la porte par laquelle elle avait accéder à ces jardins, grincer en s'ouvrant doucement. Elle se dissimula derrière le tronc de l'arbre contre lequel elle s'était appuyée, et regarda discrètement. Il s'agissait du concierge, s'il la trouva là, elle pouvait avoir de gros ennuis. Elle jeta un oeil par dessus son épaule pour voir où était le garçon de Falconia et constata qu'il avait du la regarder quelques instants auparavant. Le concierge semblait se douter qu'il y avait quelqu'un ici, ses traits suspicieux le rendaient grossier et menaçant.
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyDim 22 Avr - 13:24

Le grincement de la porte donnant sur les Jardins qui venait visiblement d'interpeller l'étudiante en fit de même pour Henry. Ses pensées bien éloignées du règlement strict de l'académie l'avait amené à mettre de côté une certaine vigilance qu'il avait adroitement acquis au fil des mois et des années passées entre ces murs.
Sans réfléchir une seule seconde, il se mit à faire le tour du petit muret sur lequel il était installé plus tôt, discrètement, et se baissa, la tête contre celui-ci. Il avait plusieurs fois été contraint d'agir de la sorte afin d'éviter d'entrer dans le champ de vision du concierge qui avait pour habitude d'être de très mauvais poil lorsqu'il tombait sur un étudiant vagabondant de nuit dans l'enceinte de l'école.
Néanmoins, par chance, cet être grincheux, d'une part, empruntait chaque fois la même chemin dans sa ronde nocturne, que Henry s'était empressé de mémoriser.
*Dix pas jusqu'aux premiers arbustes* pensait-il *coup d'œil général du jardin, demi-tour, dernière observation discrète et fermeture de la porte.*
D'autre part, curieusement, cet espace de nature était le seul lieu que le concierge se refusait à surveiller avec acharnement. Il supposait peut-être qu'il n'y aurait jamais rien à y voir, qu'aucun étudiants ne s'amuserait à y traîner les pieds; Henry avait cependant tendance à croire que l'homme n'était pas à l'aise au milieu de cette nature une fois la nuit tombée; il en était venu à cette conclusion après avoir dévoiler sa présence, sans le vouloir, un soir de pleine lune; le concierge avait alors fixé le jeune homme, qui avait immédiatement caché sa silhouette derrière le même muret contre lequel il était actuellement installé, mais ne s'y était pas attardé. Henry avait alors sentit sa peur, et la hâte de son départ qui avait suivi avait confirmé l'idée qui alors naissait juste en lui.
Quarante secondes suffisaient au passage furtif du surveillant avant que celui-ci ne reprenne possession des couloirs de l'académie. Celles-ci écoulées, et la porte refermée, Henry se releva, sans craintes, et chercha de l'œil la jeune loupocan. Ses longs cheveux ondulés trahirent son repère, et le malaise qu'elle avait ressentit suite à l'intervention du concierge amusa le garçon qui ne pu s'empêcher de le faire remarquer :
- "Quelle peur n'est-ce pas ? Créature dangereuse qu'est cet homme.. mon pantalon a subi les conséquence de la terreur qui m'habitait il y a encore quelques secondes, pauvre de moi."
Le ton qu'il avait utilisé ne laissait de doute possible quant à la cible de sa remarque.
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyDim 22 Avr - 13:52

Elle avait attendu patiemment que le vieux concierge s'en aille et fut heureuse de constater qu'elle ne ferait pas perdre de points à sa maison ce soir pour transgression des règles de l'Académie, de ne pas errer dans les couloirs après 21h. Elle resta toutefois appuyée contre l'arbre.
- "Quelle peur n'est-ce pas ? Créature dangereuse qu'est cet homme.. mon pantalon a subi les conséquence de la terreur qui m'habitait il y a encore quelques secondes, pauvre de moi."
Elle se demanda très franchement si elle devait répondre.. quelle puérilité. Même si elle savait qu'elle était la cible de cette attaque enfantine, elle daigna tout de même lui lancer un regard indifferent et lui répondit froidement.
"A vrai dire, je me contre-fous des petits incidents de ton popo à l'intérieur de ton caleçon à licorne rose.."
Elle passa une main dans ses cheveux décoiffés par le vent et le fixa des yeux.
"Si ta mère ne t'a jamais appris à te retenir, ce n'est pas vraiment mon problème."
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyDim 22 Avr - 14:10

Bien que conscient de la puérilité des propos qu'il avait tenu, il fut soulagé d'obtenir une réponse de niveau identique, si ce n'est pire.
D'abord désireux de justifier sa remarque, qui avait été donné en référence au peu de sang-froid de l'étudiante, effrayée par la simple présence du concierge et visiblement attristée par le risque de devoir supporter le regard accusateur de ses camarades de famille, Henry décida finalement de s'en passer, de sorte que la conversation ne s'éternise pas.
L'ennui était qu'il ne souhaitait pas rentrer de suite, il ne voulait quitter la somptueuse obscurité qu'il aimait tant plus tôt qu'à son habitude par la faute d'une fille seule ressentant le besoin d'étouffer longuement quelqu'un dans l'espoir de trouver le sommeil ou pour une unique satisfaction personnelle.
Il toussota à plusieurs reprises et reprit :
- "Bien, nous avons tous les deux été victimes de l'esprit de la puérilité, je crois désormais que tu peux faire demi-tour et cesser une bonne fois pour toute de te comporter comme tu le fais actuellement."
Il fixa ses chevilles et remonta doucement jusqu'à plonger une fois encore son regard dans le sien.
- "Il semble de plus que tu sois rongée par une superficialité sans égale, je ne suis pas un spécialiste mais je te conseil hâtivement de monter te coucher, ou ton apparence sera à son tour victime de ces enfantillages."
Cette fois-ci il se contenta de mettre le ton sans sourire, pour que l'ironie se ressente mais que celle-ci soit accompagnée d'une fermeté plus stricte.
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyDim 22 Avr - 14:33

Elle croisa ses bras sur sa poitrine et le regarda d'un air dédaigneux.
"Je crois que je n'ai aucune instruction à recevoir de toi. Il me semble pour le moment que c'est toi qui t'es engagé sur le chemin sinueux de l'esprit profondément grotesque et puéril. Ne me parle pas de comportement lorsque toi même tu prends des airs faussement supérieurs, grandis d'abord."
Elle perdait clairement son sang-froid, depuis qu'elle avait fait preuve de faiblesse dans les gestes qu'elle avait eu à son égard, sa vulnérabilité semblait prendre le dessus.
"Et je n'attend que ça, si tu veux tout savoir. Essaye donc de me toucher, et tu le regretteras.."
Elle n'était pas prête à flancher, à lui céder, à partir.. Il serait trop heureux, il aurait trop de plaisir, il prendrait son pied en jouissant de sa réussite. Louise n'aimait pas faire plaisir aux gens. Et encore moins à cet énergumène.
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyDim 22 Avr - 14:44

- "...Essaye donc de me toucher, et tu le regretteras.."
L'ouverture soudaine de ses yeux témoignèrent de son étonnement.
Pourquoi lui disait-elle cela ? Henry avait beau se repasser, rapidement, ses dernières répliques, il n'en trouva aucune qui avait un rapport direct.
La surprise était telle qu'il avait fait l'impasse sur la première intervention de la jeune fille.
Bien encrée dans sa voix, il rétorqua :
- "Hum... disons que je te laisse dix..." il fit mine de réfléchir et reprit "non, disons même vingt; vingt secondes pour me dire où est-ce que j'ai laissé présager un quelconque contact entre nos deux chairs."
Il brandit son plus insolent regard, d'une médisance méprisante, comme lorsque l'on assiste à la parole véritablement stupide et sans sens d'une personne, impatient de connaître la réponse de l'étudiante dont il était désormais impossible de douter de la perte de sang-froid.
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MessageSujet: Re: Un soir de Printemps. Un soir de Printemps. EmptyDim 22 Avr - 14:55

Elle haussa également les sourcils.. était-il stupide ou n'avait-il pas conscience des mots qu'il prononçait ?
".."Ton apparence sera à son tour victime de ces enfantillages", aurais-je mal compris ton insinuation ou serais-tu juste totalement en train de me menacer ?"
Elle leva sa main en signe d'une incompréhension évidente.
"Peut-être n'as-tu même pas toi même conscience de ce que tu dis.. trop occupé à essayer de tourner de belles phrases à ton avantage.."
Il la disait superficielle, mais au fond son discours n'en était pas moins dénué de toute profondeur et de réflexion.
"Si ma présence ne te conviens pas, va-t-en ! Va t-en plus loin, quitte ces jardins, fais quelque chose, mais ta tourmente tu peux la ravaler. En tout cas moi, je ne bougerai pas".
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